lundi 15 décembre 2008

Prélude aux cercles de lecture








Avant de commencer les cercles de lecture dans ma classe de stage (2e année), j'ai dû choisir 3 livres qui intéresseraient et qui correspondraient aux goûts des élèves. Mon choix s'est arrêté sur ces trois livres : La grenouille amoureuse, Momo sur Mars et La frite fantôme.


Après avoir présenté les livres au groupe en mentionnant quelques détails comme les éléments présents (ex: des pirates, des extra-terrestres, une princesse), le style de l'histoire et le niveau de difficulté du livre, j'ai demandé aux élèves de faire un vote secret sur un petit bout de papier en écrivant un premier choix et un deuxième choix. Ainsi, je pouvais former les équipes en fonction des choix de livres et les élèves allaient lire un livre qu'ils avaient eux-mêmes choisi. J'ai fait cette étape une semaine avant de commencer le premier cercle.

Lorsque j'ai formé les équipes, j'ai essayé de donner le premier choix à tous. Je ne me suis pas occupé du niveau de lecture des élèves dans l'attribution des livres parce que je pense que si un lecteur moins habile démontre un intérêt pour un livre plus long et plus difficile, il ne faut pas gâcher cette motivation.

De plus, lors de la formation des équipe, j'ai laissé les garçons les plus "bougeants" être ensemble puisqu'ils avaient choisi le même livre. Je m'étais dit que ce serait une des rares fois qu'ils pourraient réaliser quelque chose d'éducatif ensemble. Finalement, tout au long de l'aventure des cercles de lecture, ce fut l'équipe la plus motivée à la tâche!!!

samedi 13 décembre 2008

Recette simple pour faire du pain avec des élèves

L'an passé, lors de mon stage à la maternelle, j'ai fait une recette de pain avec les élèves. C'était vraiment très drôle...Le tout avait commencé avec l'histoire de La petite poule rousse qui raconte les étapes de la fabrication du pain.



Déroulement

Phase 1: En causerie, je montre aux élèves une pancarte de la recette du pain. La recette est trouée et ils doivent venir mettre les bons éléments (pictos) dans les trous.

Phase 2: En équipe de 4, ils effectuent la recette tous en même temps. Mélanger, pétrir 3 minutes.

Phase 3: Je découpe chaque boule en 4. Les élèves ont chacun leur boule et la façonnent à leur gôut. Ils la redéposent dans le bol et la couvrent d'un linge humide.

Phase 4: Dégustation du pain. Les élèves peuvent tartiner avec de la confiture. Cette phase a été très appréciée...






Consignes

Les élèves doivent rester assis tout au long des étapes 2 et 3.
Les élèves doivent respecter leur tour de pétrissage.
Les élèves doivent collaborer dans l' harmonie.

Enrichissement

Si l'on veut allonger le projet, il serait possible de transformer la classe en vraie boulangerie et vendre du pain aux parents et aux personnel de l'école.

Pour voir ma fiche de planification complète, cliquez ici.
Pour voir la recette, cliquez ici.

vendredi 12 décembre 2008

La conclusion du Jardin des Merveilles!


Et voilà un super-stage qui se termine...
Je me demandais ce que j'allais faire avec le Jardin des Merveilles puisque tous les élèves y avaient poussés et puisque je quittais la classe.

Mon enseignante associée a eu l'idée que chacun reparte chez lui avec sa petite Merveille dans un petit pot de fleur. Quelle bonne idée!

Alors, à la dernière journée du stage, j'ai appelé les élèves un à un pour leur faire planter leur Merveille dans un petit pot. Je leur ai fais mettre un père Noël en chocolat dans le pot à côté de la Merveille et le tout a été emballé dans un papier de Noël transparent de leur choix. Les élèves ont adoré!

Voici le résultat final:

Souvenir de stage...

J'ai étallé par terre tous les dessins que j'ai reçus lors de mon 3e stage...On peut dire que j'ai été gâtée!

lundi 1 décembre 2008

Mes valeurs qui servent de pillier à une gestion de classe efficace




Le bien-être


Le bien-être vient en premier car c’est ce qui m’est venu le plus naturellement lorsque je me suis demandé quelles sont mes valeurs. Depuis toujours, je cherche à vivre dans des endroits harmonieux, où je peux me sentir bien. C’est-à-dire que j’essaie le plus possible de créer autour de moi les conditions qui me permettent de fonctionner le mieux possible. Cette caractéristique transparaît beaucoup dans mon milieu de travail. C’est là que j’ai surtout besoin d’avoir un espace libre de traîneries et bien organisé afin de pouvoir me concentrer et être plus inspirée.

Dans une classe, grâce à cette valeur, je porterai beaucoup d’attention sur l’organisation physique. Afin que les élèves aient envie d’y être, la classe devra être propre, invitante et fonctionnelle. Je crois que le goût du bien-être transparaîtra aussi dans mon organisation générale des projets éducatifs et des activités car plus les choses sont organisées, plus on sait où l’on s’en va et plus la motivation se fait sentir. J’espère ainsi transmettre à mes élèves le goût d’avoir des cartables en ordre et le goût de planifier et de s’organiser afin de se sentir mieux.



L’ intégrité


L’intégrité fait partie de ma vie depuis quelques années seulement. C’est-à-dire que j’ai vraiment compris ce qu’elle représente et implique depuis que j’ai fait quelques lectures sur le développement de soi. Depuis, je dirais que j’ai de la difficulté à vivre dans ce qui est faux et que j’ai compris que l’on n’est jamais gagnant en essayant d’être autre chose que soi-même. En étant intègre, on apprend à se connaître, à s’investir, à se développer et surtout…à s’aimer.

Dans une classe, cette valeur m’amènera à dire ce que je pense et comment je me sens. Étant donné que je serai ‘vraie’ devant les élèves, je crois que ces derniers me feront davantage confiance et que mes propos seront plus dignes d’intérêt. De plus, j’aimerais, par le biais de différentes activités, amener les élèves à développer leur connaissance d’eux-mêmes pour les amener à s’aimer et à s’accepter tels qu’ils sont. Je les encouragerai à aller au bout de leurs idées et à développer leurs opinions.



L’ouverture d’esprit



Cette valeur est une valeur de référence pour moi. Je crois qu’en étant ouvert d’esprit, on est respectueux des autres et de leurs différences. Donc, à cette valeur vient se greffer celle du respect. En étant ouverte d’esprit, je crois que dans ma classe, je permettrai aux élèves d’exprimer leurs idées et que, même si ces dernières diffèrent des miennes, je les prendrai en considération. Je leur laisserai une grande part de choix et de décision quant aux activités, aux projets, à l’organisation de la classe, etc. Cette valeur m’amènera à encourager les élèves à partager sur leurs différences pour que chacun en retire de nouvelles connaissances. Plus concrètement, l’ouverture d’esprit pourrait m’amener à entamer un projet de journal dans l’école pour que mes élèves expriment leurs opinions ou leurs préoccupations, je pourrais m’intéresser à intégrer de nouvelles technologies ou choisir du matériel didactique innovateur.



Le Partage / l’entraide



Dans la vie de tous les jours, j’aime aider mes amis et mes proches. Cette valeur m’apporte beaucoup puisque lorsque j’aide quelqu’un, gratuitement et sans rien attendre en retour, je me sens utile et je sens un partage d’amour. Dans une classe, il est impératif pour moi que les élèves s’entraident. Je crois que cela favorise le développement des qualités du cœur chez chacun et que cela développe le sentiment d’appartenance au sein du groupe-classe. Bref, cette valeur m’amènera à favoriser les travaux de coopération et d’équipe.

Ma conception de la gestion de classe en termes de métaphore expliquée

« La gestion de classe, c’est comme planter des plants dans un aménagement paysager… »

Dans cette métaphore, je considère trois éléments différents : des plants, un aménagement et un jardinier. Chacun de ces éléments représente une entité ou un individu dans une classe : l’enseignant est un jardinier, les plants sont des élèves et l’aménagement paysager représente le groupe-classe. Je peux donc, par cette image, illustrer comment je perçois le fait de gérer une classe.

Pour moi, l’enseignant est celui qui décide, ou du moins qui est responsable de ce qu’a l’air son groupe-classe et de comment il se comporte , tel un jardinier qui décide de la façon dont il aménage ses plants afin de réaliser son aménagement. L’enseignant doit aussi tenir compte de chaque élèves individuellement (dans leurs différences et dans leurs besoins respectifs) afin de maximiser leur intégration au groupe ainsi que leurs apprentissages, ce qui me fait penser à un jardinier qui doit tenir compte des besoins et des caractéristiques variés de chacun des plants lorsqu’il réalise son aménagement. Par exemple, si un plant a besoin de plus d’ombre ou davantage d’eau que les autres, cela influencera l’endroit où ce dernier sera planté ainsi que la fréquence à laquelle il sera arrosé.

En conclusion, cette métaphore démontre que l’enseignant fait des choix pour chacun de ses élèves (l’assignation des places, la façon et la fréquence à laquelle chacun recevra son attention, etc.), qui leur facilitera, en bout de ligne, une meilleure adhésion au groupe-classe et une meilleure valorisation au sein de ce groupe. Le but étant de faire fleurir et d’amener à maturité chacun des plants pour que l’aménagement soit des plus invitants et des plus agréables à vivre. Finalement, je crois que lorsque chaque élève trouve sa place et se sent bien dans sa classe, il aura envie de s’investir et ses apprentissages en seront facilités.

La définition de Jean-Archambault et de Rock Chouinard me semble décrire parfaitement ce qu’est pour moi la gestion de classe : « L’ensemble des pratiques éducatives auxquelles l’enseignant a recours afin d’établir, de maintenir et, au besoin, de restaurer dans la classe des conditions propices au développement des compétences des l’élèves. » .

J’aime cette définition car elle incite les enseignants à concevoir la gestion de classe autrement que seulement comme un contrôle infligé à ses élèves ou comme sa simple capacité à faire de la discipline. En effet, dans une classe, je considère important de faire régner un climat de paix propice à l’apprentissage en passant par des moyens plus réfléchis et plus préventifs que par la simple autorité de l’enseignant.

Lorsque la définition de M. Archambault et de M. Chouinard mentionne l’importance du rôle de l’ensemble des pratiques éducatives dans la gestion de classe, cela me fait réaliser que c’est ainsi que je perçois l’enseignant idéal : un enseignant qui utilise toutes ses ressources afin de donner les meilleures conditions propices à l’éclosion des capacités et de l’entente du groupe-classe. De plus, je crois importants les moyens qui encouragent « le développement de l’apprentissage autonome et de l’autocontrôle » . Le défi de l’enseignement réside donc, pour moi, dans le fait de trouver les bons outils afin de mettre en place des dispositifs efficaces et des stratégies variées pour favoriser les comportements constructifs et la coopération entre les élèves.

Mon référentiel disciplinaire

Pour devenir un adulte consistant et cohérent, j'ai élaboré mon référentiel disciplinaire:

(Élaboration des règles de vie et des conséquences)

Mon référentiel disciplinaire repose sur 5 règles simples qui sont directement liées avec 4 valeurs qui sont très importantes pour moi. Ces valeurs (bien-être, intégrité, ouverture d’esprit et partage/entraide) sont si importantes pour moi qu’elles ont avantage à être intégrées dans ma gestion de classe. Voici donc ces règles ainsi que les conséquences positives et négatives qu’elles entraînent :

1. Je suis calme en classe.

2. Je mets des efforts dans les travaux que je fais.

3. J’écoute et j’essaie de comprendre l’autre si je veux qu’il m’écoute et me comprenne.

4. Je traite les autres comme je veux que l’on me traite.

5. J’aime aider les autres et partager mes idées lorsque je travaille en équipe.

1. Je suis calme en classe.

Cette première règle consiste à demander aux élèves d’être dans une attitude qui les dispose à bien fonctionner en classe et à être prêts à apprendre. Avoir des élèves calmes dans une classe permet aussi à l’enseignant de procéder à ce qu’il avait prévu sans se fatiguer inutilement et à se sentir bien et en harmonie dans l’environnement de son travail. Ainsi, les élèves bénéficieront d’un enseignement plus inspirant et plus motivant.

2. Je mets des efforts dans les travaux que je fais.

Il est important pour moi que les élèves s’investissent dans toute activité, travail ou projet. L’enseignant doit estimer son activité assez importante et intéressante pour attendre de ses élèves qu’ils s’y investissent au meilleur d’eux-mêmes. Par contre, il est aussi nécessaire que l’enseignant offre différentes avenues ou différentes façons de travailler à ses élèves afin que ceux-ci se sentent engagés et intéressés par l’activité en question. De plus, il doit rester ouvert aux idées et aux intérêts de sa classe.

3. J’écoute et j’essaie de comprendre l’autre si je veux qu’il m’écoute et me comprenne.

Cette règle est nécessaire pour que la classe vive dans un climat de respect et d’ouverture d’esprit. Je crois que pour aller plus loin dans l’enrichissement des activités, les élèves doivent être ouverts et prêts à découvrir des choses nouvelles. Avec les élèves, il est important d’insister sur le fait que cette règle est valable autant pour l’enseignant que pour eux. C’est-à-dire que l’enseignant doit aussi faire sa part et écouter pour comprendre ses élèves. Cette règle a pour objectif de favoriser les échanges d’idées et d’opinions dans la classe entre les élèves et entre l’enseignant et les élèves.

4. Je traite les autres comme je veux que l’on me traite

Cette règle est aussi liée à l’ouverture d’esprit et au respect. Il est indispensable que le respect des différences et des idées soit à l’honneur dans une classe.

5. J’aime aider les autres et partager mes idées lorsque je travaille en équipe

Afin de pouvoir instaurer des travaux d’équipe et de coopération qui fonctionnent bien et qui amènent les élèves plus loin dans leurs apprentissages, il est nécessaire que le partage et l’entraide soient de la partie. Apprendre aux élèves à ne pas être égoïstes de leurs découvertes, de leur matériel ou de leurs connaissances est un pas important à franchir pour qu’ils développent leur aisance à socialiser.

Conséquences agréables pour l’élève qui suit les règles de vie de la classe :

En plus de recevoir des félicitations de son enseignant, d’être fier de lui, de se sentir bien dans sa peau et dans sa classe, l’élève qui suit les règles de vie de la classe aura droit à des conséquences agréables :

1. Il pourra être nommé pour écrire au tableau.

2. Il pourra être nommé pour aider l’enseignant lors d’une activité (« mini-prof »).

3. Il méritera de participer à toute la période libre du vendredi.

4. Il recevra un certificat de bonne conduite qu'il pourra remettre à ses parents

Conséquences désagréables pour l’élève qui ne suit pas les règles de vie de la classe :

Suite à trois avertissements de l’enseignante, l’élève qui sort du cadre des règles de vie, en plus de se faire avertir et de devoir présenter des excuses, se verra imposer une des conséquences suivantes :

1. Il perdra du temps (un temps proportionnel à celui qu’il a fait perdre à l’enseignant) à la période libre de la journée (ou à la récré) car il devra remplir une fiche de réflexion.

2. Devra effectuer des petits travaux d'entretien dans la classe ou dans une autre classe (par exemple, nettoyer le rebord des fenêtres…).

Mon système de motivation












Voici mon système de motivation que j'ai conçu dans le cadre de mon cours préféré: DID 2210 cet automne. Ce travail consistait à élaborer un système de motivation personnalisé visant l’apprentissage des compétences sociales ainsi que l'augmentation de l’estime de soi des enfants et du groupe.


J'ai eu l'occasion de le tester en stage, dans une classe de deuxième année, et cela a eu un succès au-delà de mes attentes. En plus, c'est vraiment quelque chose de plaisant à faire...


Mon système de motivation s’intitule Mon jardin des Merveilles. C'est un jardin symbolique qui contient les photos de chaque élève prises avec un petit méritas lorsqu’ils ont effectué une bonne action, fait un travail d’une façon exeptionnelle ou qu’ils ont fait quelque chose de merveilleux. Chaque photo est collé sur un bâton qui est planté dans un bac rempli de terre qui représente un jardin et qui représente par le fait même la classe.

Matériel :

- Un bac

- De la terre

- Des méritas

- Un appareil photo

- Des bâtons de bois

- De la colle

Intention :

Susciter chez les élèves le goût de faire des bonnes actions et renforcir les liens des élèves de la classe en reconnaissant chacun d’eux d’une façon positive dans une œuvre collective. Donner une bonne perception aux élèves d’eux-mêmes et valoriser le dépassement de soi.

Mise en situation :

Le stagiaire parle d’une de ses passions : le jardinage. Il explique que dans un jardin, chaque plant ou chaque fleur est différent mais que chacun participe à embellir le jardin. Il explique que durant son stage, il a envi de réaliser un jardin avec de la terre, un bac en guise de jardin, mais que, au lieu d’y planter des fleurs, il va y mettre des merveilles…Et que ces merveilles, ce seront eux !

Réalisation :

Chaque jour ou chaque deux jour, le stagiaire remarquera un élève qui a fait quelque chose de merveilleux durant la journée. À la toute fin de la journée, il mettra en scène une petite cérémonie avec une musique de fond solennelle pour divulguer le nom de l’élève merveilleux de la journée. Il remet à cet élève son méritas et le prend en photo avec. Il plante ensuite le méritas et le lendemain, il remplace le méritas par la photo de l’élève tenue par un bâton de bois.

Objectivation :

Tout au long du stage, le stagiaire peut demander comment les élèves se sentent lorsqu’ils se voient attribuer le titre d’élève merveilleux. Il peut les encourager à faire d’autres bonnes actions pour se sentir toujours fiers d’eux-mêmes.

Enrichissement :

À la fin du stage, lorsque tous les élèves seront devenus des « Merveilles » dans le jardin, le stagiaire peut réutiliser les photos afin de créer un recueil des merveille de la classe où les photos seraient collées à gauche et le méritas de la bonne action à droite.


Positionnement face aux systèmes d'émulation traditionnels

Avant ce cours que j'ai fait à l'automne (avec une prof extraordinaire...merci Mariette!), je croyais que les systèmes d'émulations si répandus étaient gages de succès pour une gestion de classe réussie. Par contre, lors de mes stages précédents, je les trouvais plutôt compliqués à gérer et j'avais beaucoup de difficulté à me les approprier. J'ai donc été agréablement surprise de constater, lors de ce cours et des lectures proposées, qu'il existait bien d'autres moyens efficaces de gérer une classe.


Il est dit par certains spécialistes* que "les systèmes d'émulation traditionnels ne devraient être associés qu'aux graves problèmes de comportement". Cet énoncé m'inspire la réflexion suivante: Les systèmes d'émulation traditionnels visent à augmenter la motivation. Le problème est que les élèves des classes régulières n'ont pas vraiment besoin de ces systèmes pour être motivés et que les enseignants semblent se débarrasser de leur rôle de motivateur auprès de la classe en instaurant ces systèmes. Je crois que les élèves ont seulement besoin de se sentir concernés par les différentes activités qu'ils effectuent, de comprendre les buts visés par ces activités, de sentir que l'activité leur propose des défis à leur mesure qu'ils ont envi de réussir.


Les systèmes d'émulation traditionnels amènent donc les élèves à agir dans le but de recevoir des récompenses au lieu d'agir par motivation intrinsèque. Je trouve cette situation dommage car des élèves motivés au départ perdent cette motivation pour la remplacer par l'envi d'obtenir des récompenses. Comme le disent Archambault et Chouinard, il faut "rompre le lien entre comportement et récompense". Je crois d'ailleurs que les élèves récompensés par les systèmes d'émulation sont rarement ceux qui auraient avantage à recevoir quelques félicitations ou encouragements. Ces derniers ressentent donc un malaise et une démotivation encore plus grande face à la classe.


Je crois donc que la travail de l'enseignant demande de trouver des façons de stimuler la motivation intrinsèque de ses élèves et de leur apprendre l'autocontrôle. De plus, je trouve que récompenser ses élèves parce qu'ils ont effectués une tâche demandée, revient à dire que cette tâche était ennuyante.


*Vers une gestion éducative de la classe, Archambault et Chouinard, p.142 à 151